Système de protection des inondations

Se protéger contre les inondations c'est pouvoir agir localement mais également sur l'ensemble du bassin versant de la Seine.

Digues et protections locales

La défense de la Métropole du Grand Paris contre les inondations est notamment assurée par un ensemble d’un peu plus de 100 km de digues et murs anti-crue. Si elle en est responsable, la Métropole du Grand Paris en partage la gestion avec le Département du Val-de-Marne et le Département de Seine-Saint-Denis dans le cadre de conventions. Pour sa part, elle gère 61 km d’ouvrages et 598 ouvertures qu’elle doit fermer en cas de crue. Conformément à la nouvelle règlementation, la Métropole a entamé en 2019 la démarche de régularisation des ouvrages de son territoire et a constitué 19 systèmes d’endiguement, nouvelle échelle de gestion imposée par les textes. Le 30 juin 2021, 12 demandes d’autorisation ont été formulées pour les systèmes d'endiguement auprès des services de l’État, en vue de poursuivre son action de gestion et d’être en mesure d’entamer des travaux de réhabilitation.

La régulation des débits

Dès 2016, la Métropole du Grand Paris a permis de finaliser le financement de la réhabilitation de la vanne secteur de Joinville en apportant 250 000 euros. Les travaux d'un montant de 3,6 millions d'euros ont permis de remettre en fonctionnement une vanne qui , en dérivant une partie des eaux de la Marne dans un canal, permet d'abaisser la hauteur d'eau en cas de crue, et mieux protéger ainsi 15 communes du Val de Marne et de Seine-Saint-Denis.

Le casier pilote de la Bassée

Le site pilote Seine Bassée constitue une première étape expérimentale d’un aménagement global de stockage des eaux de la Seine en cas de crue allant de l’Yonne à l’amont de la Métropole. Il est implanté dans le Département de Seine-et-Marne et représente une surface de 372 ha avec une capacité de stockage d’environ 10 millions de m3 pour une protection attendue de l’ordre de 8 centimètres à Paris. Ce projet déclaré d’utilité publique, sera financé à hauteur de 48M€ par l’Etat au titre du Fonds de Prévention des Risques Naturels Majeurs, la Métropole du Grand Paris pour 31M€ au total et l’EPTB (22M€). Les travaux seront réalisés entre 2021 et 2024.

Dans ce cadre, la Métropole du Grand Paris a intégré la gouvernance de Seine Grands Lacs, l’Etablissement public territorial de bassin (EPTB).

La protection en amont

Aujourd’hui, ce sont non seulement les quatre grands lacs réservoirs gérés par l’EPTB Seine Grands Lacs qui participent à la protection du péri-mètre métropolitain, mais également toutes les actions menées en amont du territoire, sur le bassin versant de la Seine. Dans ce cadre, le Conseil métropolitain du 21 juin 2019 s’est prononcé, dans une logique de soli-darité amont-aval, à travers la charte d’engagement en faveur des projets destinés à restaurer ou optimiser des zones d’expansion des crues. En 2021, la Métropole a poursuivi, avec les chambres d’agriculture et l’EPTB, le travail pour préparer les chartes locales qui s’appliqueront afin d’in-demniser les agriculteurs dans le cadre d’aménagements de sur-inondation. Son adhésion à l’EPTB et les subventions spécifiques qu’elle lui verse contribue à l’entretien et la rénovation des barrages réservoirs.

Organisation de la compétence GEMAPI

La Métropole exerce sa compétence directement mais également :

  • Au travers de ses adhésions aux syndicats de rivières - le Syndicat Intercommunal pour l’Assainissement de la Vallée de la Bièvre (SIAVB), le Syndicat Intercommunal pour l’Aménagement Hydraulique de la Vallée de l’Yvette (SIAHVY), le Syndicat mixte pour l’Assainissement et la Gestion des Eaux du bassin versant Yerres-Seine (SyAGE), le Syndicat de l‘Orge -aux syndicats porteurs de Schémas d’aménagement et de gestion de l’eau (SAGE) et à l’Etablissement Public Territorial de Bassin Seine Grands Lacs depuis le 1er janvier 2021 ;
  • Par ses conventions « loi FESNEAU » signées avec les départements du Val-de-Marne et de Seine-Saint-Denis ;
  • Par sa délégation « entretien des cours d’eau » avec le syndicat du Morbras.